COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le Centre Communautaire Laïc Juif dénonce l'annulation du débat « Géopolitique de la Démocratie » en présence d'Elie Barnavi lors des Rencontres Politik à Liège
Bruxelles, le 29 novembre 2024
Le Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ) exprime sa profonde indignation face aux menaces ayant donné lieu à l’annulation du débat en présence d’Elie Barnavi, initialement prévu ce 28 novembre 2024 dans le cadre des Rencontres Politik à Liège.
Cet événement, qui devait offrir un espace de réflexion et de débat sur un des enjeux majeurs de notre époque, a été annulé face à des risques de violence, privant le public d’un dialogue essentiel. Tant la violence au Moyen-Orient que ses répercussions sur la sécurité des rues européennes, sont précisément les raisons pour lesquelles ce débat aurait dû avoir lieu, et certainement pas d’en empêcher sa tenue.
Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France, porte, comme le CCLJ, une voix courageuse et constante pour une solution négociée du conflit israélo-palestinien, contre le gouvernement Netanyahu et sa politique.
Elie Barnavi plaide depuis longtemps pour les droits des Palestiniens et la création d’un État palestinien souverain et pacifique, coexistant aux côtés d’Israël. Le fait que des manifestants soi-disant pro-palestiniens empêchent sa présence à cet événement est dès lors tout simplement absurde. Les partisans d’une Palestine indépendante gagneraient à soutenir leurs alliés israéliens plutôt qu’à les rejeter, s’ils se soucient réellement de la cause.
L’annulation de son intervention sous la menace d’extrémistes constitue une nouvelle fois une atteinte inacceptable au débat citoyen et à la pluralité des idées, valeurs fondamentales d’une société démocratique. Il est de notre responsabilité collective de garantir que des voix diversifiées puissent continuer à s’exprimer en toute sécurité sur ces sujets dans des cadres publics en Belgique.
A l’heure où les souffrances civiles se multiplient pour tous les peuples de la région, le CCLJ souligne l’importance de faire entendre les voix modérées pour aider à rétablir l’indispensable dialogue devant mener à la paix.
Le CCLJ regrette que des pressions idéologiques ou sécuritaires aient dû conduire les organisateurs à cette décision, qui réduit les opportunités d’échange intellectuel nécessaires pour mieux comprendre les réalités complexes de notre monde.
Le CCLJ réaffirme son engagement en faveur des valeurs de liberté, de laïcité et de dialogue critique. Nous invitons le public et les acteurs culturels à s’unir pour défendre ces principes face aux menaces qui pèsent sur eux.