Elle espérait qu’un jour, quelque chose de merveilleux lui arriverait de ce train. Elle est exaucée le jour où elle ramasse un paquet balancé du wagon, une petite fille de la tribu des « sans cœur », de ceux qui « voyagent gratos en trains spéciaux ». L’enfant deviendra pour le couple, « la plus précieuse des marchandises ».
Un conte merveilleux où se côtoient l’horreur et la joie. Un conte sur la mort, la survie et l’amour par « l’auteur tragique le plus drôle de sa génération » comme le qualifiait Claude Roy.
« Un journaliste ou historien avait déclaré à la radio, je ne sais plus quand exactement, que dans 300 ans, on ne saurait peut-être plus rien de cette période, qu’il ne resterait plus rien de « ça » – sauf ce livre, que ce livre resterait. Je ne sais plus si c’est mon père ou ma mère qui m’avait rapporté, un peu fébrile et ému, abasourdi, cette puissante prophétie. C’est vrai, le « Il était une fois » marche aussi pour cette « fois » là.
En attendant, je ne me souviens pas – enfant – que mon père me lisait des contes, nous en inventions un ensemble : « Les histoires de puce coquette. » Ma mère me lisait une histoire de tracteur, « le tracteur Max. » Ma fille est peut-être un peu trop jeune pour entendre « La plus précieuse des marchandises » et je n’ai aucune idée de comment seront les enfants (jeunes et vieux) dans trois-cent ans, je sais juste que je suis bien heureuse et fière de vous le faire entendre, à vous, maintenant. » Olga Grumberg
« Voilà la seule chose qui mérite d’exister dans les histoires comme dans la vraie vie. L’amour, l’amour offert aux enfants, aux siens comme à ceux des autres. L’amour qui fait que, malgré tout ce qui existe, et tout ce qui n’existe pas, l’amour qui fait que la vie continue. » Jean-Claude Grumberg
« Avec ce miracle de beauté, de force et de simplicité, Jean-Claude Grumberg nous offre un classique instantané. » Le Canard enchaîné
OLGA GRUMBERG
Formée au CNSAD (promotion 1993/96), Olga Grumberg travaille comme comédienne au théâtre notamment avec Noêl Casale, Bernard Sobel, Laurent Gutmann, Georges Lavaudant, Jean-Michel Ribes, Pierre Guillois, Cécile Backès, David Lescot, Gloria Paris, Lisa Wurmser et Marjorie Nakache. Au cinéma elle tourne à plusieurs reprises avec Guillaume Malandrin, Claude Berri et Costa Gavras. Attirée depuis toujours par la mise-en-scène elle crée dans la cadre des ateliers du CNSAD un spectacle La rue Jaune adapté du texte de Véza Canetti. Elle présente à Busssang une version de La Fête de Spiro Simone. Elle fait également une mise en espace de Mange ta main de Jean-Claude Grumberg au Grand T de Nantes. Parallèlement elle travaille à plusieurs reprises avec des enfants en difficulté ou en situation de handicap dans le cadre d’animation d’atelier théâtre en milieu scolaire mais également chez Jacques Livchine au Théâtre de l’Unité et à Bussang au Théâtre du Peuple.
Elle a enregistré dans le cadre des Paroles d’Auteurs, Avignon 2020, La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg, en direct du studio 104 de la Maison de la Radio, le 8 juillet 2020, mise-en-lecture de Christophe Hocké, production de Blandine Masson pour France Culture.
JEAN-PIERRE PETIT
Musicien, songwriter et chanteur au sein des groupes parisiens Françoise et Tristan poupée, il collabore en tant que guitariste et compositeur notamment avec Barbara Carlotti. Avant de se consacrer pleinement à la musique, il se forme au théâtre (entre autres auprès de Pierre Debauche) et joue au sein de diverses compagnies. Il a depuis régulièrement tissé des liens avec cette première expérience en produisant des essais radiophoniques (France Culture) ou des performances en collaboration avec des plasticiens et des cinéastes (Marie Losier, Michel Zumpf, Anne Benhaiem) ou en tant qu’acteur (Tirez la langue mademosielle, d’Axelle Ropert). Il a récemment composé la bande-son de La Cinquième saison, et Je pars de Cécile Paris (Festival Hors-Piste, Centre Pompidou).