Filigranes a besoin de vous !

Nicolas Zomersztajn
Depuis qu’il a créé la librairie Filigranes en 1988, Marc Filipson a œuvré pour rendre le livre et la lecture accessibles à tous.
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Depuis qu’il a créé la librairie Filigranes en 1988, Marc Filipson a œuvré pour rendre le livre et la lecture accessibles à tous. S’il y a bien une institution qui peut le confirmer, c’est bien entendu le CCLJ qui a toujours pu compter sur cette librairie. Grâce à la collaboration aussi efficace qu’attentive de Filigranes, le public du CCLJ peut acheter et faire dédicacer les livres que les auteurs et les autrices viennent présenter lors des conférences que ce centre communautaire organise. Et lorsqu’un auteur à thème juif plaisait à Marc Filipson, combien de fois ne l’a-t-il pas convaincu de venir au CCLJ pour y donner une conférence.

C’est une des raisons pour lesquelles, nous ne pouvons imaginer un seul instant que Filigranes ferme ses portes. D’autant plus que Marc Filipson est plus qu’un ami du CCLJ. C’est un enfant de la maison. Moniteur et ensuite directeur à la Colonie Amitié, il a participé à cette formidable aventure de colonie juive ouverte à tous et à toutes par le CCLJ entre les années 1960 et 1990. Marc Filipson sera fidèle au CCLJ et à la mémoire de Charles Knoblauch (président de la Colonie Amitié) en devenant administrateur du CCLJ et en soutenant ses activités.

Aujourd’hui, Filigranes est en quête d’un repreneur pour poursuivre ses activités. La société Intell, qui exploite les trois librairies Filigranes situées à Bruxelles, Ixelles et Knokke, a réclamé le 18 septembre l’ouverture d’une procédure de transfert sous autorité judiciaire. Autrement dit, un repreneur est activement recherché. La librairie Filigranes est donc confrontée à une crise qui pourrait conduire à la fermeture de ce qui est bien plus qu’un simple magasin. Filigranes est un lieu culturel essentiel pour Bruxelles et un maillon primordial dans l’écosystème fragile qu’est le monde du livre en Belgique. « Avec les équipes passionnées et très compétentes de Filigranes, nous avons non seulement créer l’une des toutes premières librairies indépendantes d’Europe, mais aussi un lieu de destination sans égal à Bruxelles, qui a contribué à animer un quartier déserté le week-end, le rendez-vous de toutes et tous 7 jours par semaine, 365 jours par an pendant près de 4 décennies ! Aujourd’hui, une page se tourne mais Filigranes ne peut pas mourir », insiste Marc Filipson, fondateur de Filigranes.

« Nous avons jusqu’à la fin de l’année pour repenser le projet, trouver un ou plusieurs repreneurs, faire fonctionner toutes les imaginations pour sauver un lieu et une marque de qualité unique »

Lieu de référence unique pour la culture

Effectivement, Filigranes ne peut disparaître car cette librairie bruxelloise possède ce « je ne sais quoi » qui la rend unique et auquel chaque client pourrait donner sa propre définition. Filigranes peut être sauvée. Il est en effet possible de faire fonctionner cette librairie pour lui permettre de rester au service des Bruxellois. Filigranes pourra ainsi continuer d’être un lieu de référence pour la culture, le débat et d’accès au bien commun du livre. « Nous avons jusqu’à la fin de l’année pour repenser le projet, trouver un ou plusieurs repreneurs, faire fonctionner toutes les imaginations pour sauver un lieu et une marque de qualité unique », explique Marc Filipson. « J’ai fait un pas de côté, mais ma passion pour ce métier reste intacte, et je la mettrai au service de toutes les énergies qui auront envie de s’engager dans cette renaissance. Plus que jamais, Bruxelles a besoin de Filigranes, et Filigranes a besoin de vous. »

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Annick
Annick
1 mois il y a

Transformer la libraire en une coopérative ? Ou un appel comme celui qu’a fait le cinéma Nova, qui a ainsi réussi à racheter l’immeuble?

Aaron
Aaron
12 jours il y a

Excellente idée de Madame Annick à laquelle mon entreprise florissante participera avec plaisir

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