Un simple enquêteur par Dror Mishani

Je lis, tu lis, ils écrivent par Henri Raczymow
Partagez cette publication >

A Holon en Israël, le commissaire Benny Seban, chef de secteur, ne comprend pas pourquoi son meilleur élément, Avraham (qui ressemble au héros de la série Fauda), à quarante-trois ans, en a assez de ses enquêtes routinières et veut démissionner. Avi vient de se remarier, en Slovénie, avec sa collègue Marianka. Son ancienne supérieure, Ilana Liss, vient de mourir en lui ayant interdit bizarrement de venir la voir tout le temps de sa maladie. Qu’est-ce au juste qui motive la lassitude du commissaire Avraham ? Il est las d’être « un simple enquêteur », peu utile au pays et à sa sécurité globale. C’est alors que lui tombe une affaire aux ramifications politiques, et qui commence pourtant comme un banal fait-divers : un touriste a disparu sans payer sa note d’un grand hôtel du front de mer de Bat-Yam, et laissant même ses bagages. Il est suisse ou français. Il s’appelle Bartoldi ou Chouchani. Il serait possesseur de deux passeports… Avraham est sur le coup. Cessera-t-il dès lors d’être « un simple enquêteur » ? D’autant qu’on apprend bientôt que ce mystérieux voyageur, peut-être kidnappé, peut-être assassiné, avait appartenu au Mossad. Ou bien c’est une « mule » impliquée dans un trafic de drogue et trahissant ses commanditaires israéliens… Parallèlement, en contrepoint, comme dans la plupart des polars, se déroule une enquête sur un bébé abandonné à la naissance devant un hôpital, fruit sans doute d’un avortement raté. Liora Talias, celle qui abandonna cet enfant, est-elle sa propre mère, comme elle l’affirme à l’enquêtrice Esthi, ou est-ce plutôt sa fille Danielle, qui a fui chez des amis à Paris ? Paris, d’où viendrait justement le mystérieux voyageur qui a disparu de son hôtel sans payer sa note. Autre coïncidence : le nouveau-né abandonné et le cadavre du disparu vont bientôt se retrouver au même hôpital Wolfson de Holon. Mais au fait, qui ce mystérieux Yaakov Ben-Hayat dont Chouchani, avant sa disparition, avait tracé le nom sur la vitre sale de sa chambre d’hôtel ? On suit pas à pas l’enquête du commissaire Avraham et on a hâte, comme lui, d’y voir enfin clair.

 

 

A lire également

Mains, fils, ciseaux par Norbert CZARNY
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Découvrez des articles similaires

Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu

Dans une foisonnante exposition mêlant théâtre, cinéma, musique, littérature, et culture populaire, le Musée d’art et d’histoire du judaïsme de Paris (MAHJ) explore la thématique du Dibbouk, ce mauvais esprit ou cette âme errante qui prend possession d’un vivant, selon une croyance qui s’est développée en Europe orientale à partir du XVIIIe siècle.

Lire la suite »