Depuis 1945, le nord de notre petit pays vit dans le déni et la bonne conscience. On connaît la chanson : si une certaine Flandre se jeta à corps perdu dans les bras du nazisme, ce fut avant tout par amour de la patrie, bref par pure naïveté ; d’où le souci croissant, là-bas, de pardonner l’impardonnable -la collaboration (cf. affaire Tinel)- et, ici, de salir, voire de nazifier les victimes même du nazisme