Cela fait trente ans qu’Yitzhak Rabin est tombé sous les balles d’un fanatique. Nous n’avons pas oublié l’effroi que nous avons ressenti à l’annonce de cet assassinat. Trente ans après, la promesse d’Oslo de régler par la négociation la fin du conflit israélo-palestinien semble plus lointaine que jamais. Pourtant, le souvenir d’Yitzhak Rabin demeure encore une boussole indispensable. Il savait que la paix ne naîtrait pas d’un miracle, mais d’un compromis douloureux, humain, nécessaire.
Son courage, sa lucidité, sa fidélité à l’idéal démocratique du sionisme rappellent que la voie de la raison reste possible. À l’heure où la haine et le désespoir paraissent triompher, il appartient à ceux qui croient encore à la paix de faire vivre son héritage, non comme une nostalgie, mais comme une exigence morale et politique. Car si l’assassin a pu tuer l’homme, il ne doit pas, trente ans plus tard, avoir définitivement assassiné son rêve.
Trente ans ont passé, mais sa voix et les mots qu’il prononçait à la Maison blanche lors de la signature des Accords d’Oslo en 1993 résonnent encore : « Aux Palestiniens, nous disons aujourd’hui d’une voix forte et claire : assez de sang et de larmes. Assez. Nous ne voulons pas nous venger. Nous n’avons aucune haine envers vous. Comme vous, nous sommes des êtres humains qui voulons construire une maison, planter un arbre, aimer, vivre à vos côtés dans la dignité, dans l’empathie, en tant qu’êtres humains, en tant qu’hommes libres. Aujourd’hui, nous donnons une chance à la paix et nous vous répétons : Assez. Prions pour qu’un jour vienne où nous dirons tous : Adieu aux armes. »
À l’occasion du 30e anniversaire de son assassinat, le CCLJ tient à rendre hommage à Yitzhak Rabin.
Cette cérémonie d’hommage sera réhaussée de la présence d’Ami Ayalon, Chef du Shin Bet, ancien commandant en chef des forces navales israéliennes et ardent défenseur de la solution des deux États.
Durant la soirée, il abordera la situation actuelle d’Israël en la mettant en perspective avec le combat pour la paix d’Yitzhak Rabin.







