1) Les Frères musulmans : En tête du classement, le Centre place l’organisation qui dirige à présent l’Egypte. Et notamment son Guide suprême, Muhammad Badie : « Les Juifs sont responsables de toute la corruption qui règne sur terre, ils font couler le sang des croyants et profanent les lieux saints ».
Mais aussi le très influent Imam Futouh Abd al-Nabi Mansour qui, dans un de ses prêches, demandait à Allah : « Détruis les Juifs et leurs partisans. Disperse les et déchire- les en morceaux », chaudement approuvé par le président Mohamed Morsi, qui se trouvait sur place.
2) Le régime iranien et bien sûr son actuel Président de la République. Certes, il semble que M. Ahmadinedjad n’a pas affirmé en octobre 2005 que « Israël doit être rayé de la carte » mais, de manière plus poétique que « le régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps ».
Mais, il a clamé à plusieurs reprises que « l’anéantissement du régime sioniste était la clé pour résoudre les problèmes mondiaux » et que la Shoah était un mythe, « un prétexte pour mettre en place le régime sioniste, un mensonge basé sur une plainte fictive et non documentée ».
Sans oublier le Premier Vice-Président Mohamed Rahimi pour qui « le Talmud apprend aux Juifs comment tuer les bébés non juifs pour protéger l’embryon qui se trouve dans l’utérus des mères juives ».
3) Le dessinateur Carlos Latuff : Ce Brésilien d’extrême gauche doit cette place aux dessins violemment anti-israéliens qu’il ne cesse de publier. A noter qu’il a obtenu (avec la dessinatrice française d’extrême droite Chard) le 2e prix du « Concours de caricatures sur l’Holocauste » organisé par l’Iran en 2006.
4) Le football européen : En réalité, le Centre vise surtout les violentes attaques antisémites que subit le club de Tottenham (un quartier du nord de Londres où vit une importante communauté juive).
Les supporters des équipes rivales scandent « Hitler arrive » ou « Vous allez être gazés ». Des insultes antisémites fusent aussi lors de déplacements à l’extérieur, comme à Rome en novembre 2012 : une dizaine de supporters britanniques avaient même été agressés avant que la partie ne commence.
5) Le parti Svoboda : Ce parti d’extrême droite qui a le vent en poupe en Ukraine est d’un antisémitisme virulent. Son chef Oleg Tyagnibok fustige « la mafia juive moscovite qui dirige l’Ukraine ».
Et, voici peu, Igor Miroshnichenko, un des députés de ce parti, a traité l’actrice Mila Kunis, originaire de ce pays, de « sale juive » (…) n’ayant aucun lien avec l’Ukraine », avant de préciser que « zhydovka », le terme qu’il avait utilisé, « n’était pas nécessairement péjoratif ».
6) Aube dorée. Ce parti, qui se proclame ouvertement néo-nazi, compte 18 députés (6,5% des voix) dans le parlement grec actuel. Raciste, violent et antisémite, ce parti est aussi négationniste. Son chef, Michaloliakos Nikolaos, l’a fait savoir sans ambiguïté en mai passé : « Il n’y avait pas de fours, ni de chambres à gaz », a-t-il alors déclaré, « c’est un mensonge », en ajoutant avoir lu « beaucoup de livres mettant en doute le chiffre de six millions de Juifs » exterminés par les nazis.
7) Jobbik : Comme les deux précédents, ce parti d’extrême droite hongrois, qui a dépassé les 16% des voix aux dernières élections, a les Juifs dans sa ligne de mire. Un de ses 47 députés a ainsi affirmé (novembre 2012 ): « Il serait temps d’enquêter là-dessus : les gens qui vivent ici, et surtout au Parlement et au gouvernement hongrois, combien y en a-t-il d’origine juive qui sont un risque pour la sécurité nationale de la Hongrie ? »
8) Trond Ali Linstad : Ce médecin est connu dans son pays, la Norvège, pour ses combats en faveur de l’intégration des immigrés. Longtemps maoïste, il s’est converti à l’islam chiite le plus radical.
« Complotiste », opposé à la démocratie comme à l’égalité des sexes, il écrit aussi : « Méfiez-vous des Juifs ! Ils peuvent soutenir chaleureusement une cause, se prétendre favorables à la démocratie et aux droits de l’homme […] mais il s’agit parfois d’une façade qui cache leur implication dans la défense de leurs intérêts ».
9) Jakob Augstein : Ce journaliste allemand très engagé à gauche (il tient une rubrique sur le Spiegel online intitulée « Dans le doute, va à gauche ») doit cette place à ses articles très virulents contre Israël et surtout à un texte d’août 2012, où il comparait les ultra-orthodoxes juifs aux intégristes musulmans.
10) Louis Farakhan. Peut-être pour avoir un Américain dans le palmarès, le Centre place le leader de l’organisation afro-américaine Nation of Islam 10e dans sa liste. Non sans raisons. Dans sa dernière déclaration, Farakhan s’interroge : « A Washington, juste à côté du musée de l’Holocauste, il y a la Réserve fédérale, où ils impriment de l’argent. Est-ce une coïncidence ? »
*Le Centre Simon Wiesenthal est une ONG fondée en 1997 et se revendiquant du célèbre chasseur de nazis.