Rosh Hachana

La douceur
d'une nouvelle année

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Pratiques & Symboliques

Littéralement « la tête de l’année », Rosh Hachana marque la nouvelle année civile du calendrier hébraïque et l’anniversaire de la création du monde et de l’humanité.

Si cette date marque le renouvellement de l’année civile, elle n’est qu’une des quatre dates de nouvel an, qui divisait l’année agricole (Pessah, Chavouot, Rosh Hachana et Souccot).

Elle est aussi la première des fêtes de Tichri, cycle qui inclus Rosh Hachana, Yom kippour et Souccot. Ce cycle, qui marque une période d’introspection nommée « les jours redoutables » « Yamim Noraïm », durant laquelle le croyant est amené à réfléchir sur ses actions passées, à les amender, pour obtenir le pardon de son prochain et le pardon divin.

Quand ?

La fête débute la vieille au soir du premier Tichri et dure deux jours. Cette, année Rosh Hachana se déroulera du 15 septembre au soir jusqu’au 17 au soir.

C’est un moment qui est celui du renouveau, de la réflexion et du nouveau départ. Rosh Hachana est le moment du jugement de soi. Ce moment est donc symboliquement celui où est ouvert le « livre de la vie » et pendant lequel nous examinons ce qui fût inscrit dans l’année passée et ce que nous espérons voir inscrire dans l’année à venir. C’est une occasion de réfléchir sur nos actions et d’imaginer de nouvelles manières d’agir en accord et en cohérence avec nos principes moraux et éthiques.

Comment ces principes sont-ils articulés ? Principalement autour de deux grandes idées dont nous nous revendiquons les héritières et héritiers et qui illustrent notre libre arbitre. Ainsi :

  • Le besoin de comprendre ce qui nous entoure, tels les premiers humains Adam et Eve qui cherchèrent la connaissance entre le bien et le mal, comme le patriarche et la matriarche Abraham et Sarah cherchèrent la réalité du Dieu unique, tout comme Moïse alla affronter la vérité du buisson ardent.
  • Le refus de la passivité, de la soumission. Adam et Eve ont refusèrent l’interdit divin et payèrent cette connaissance de leur exil, Abraham et Sarah refusèrent de se soumettre aux vieilles croyances et prirent sur eux de devenir des leaders mais également des exilés et Moise refusa le confort de sa vie d’égyptien pour prendre la tête d’un peuple d’esclaves. Nos choix ont un prix, et aucune justice ou changement n’est atteint sans renoncer souvent pour soi-même au confort de nos certitudes.

Malgré la difficulté de la remise en question, de celle-ci découle plusieurs principes structurants :

  • Notre liberté fondamentale ne peut aller sans une responsabilité, celle du respect d’autrui, de notre environnement, de nous-même.
  • Il n’est pas de fatalité dans nos rapports sociaux, reconnaitre nos erreurs est le chemin le plus ardu mais nous détenons le pouvoir sur nous même, de réfléchir, d’infléchir nos positions, de changer.

Ainsi, Rosh Hachana nous rappelle également que nous possédons, en tant qu’êtres humains, la capacité à choisir entre le bien et le mal.

L’entrée dans l’année nouvelle qui est marquée par les fêtes de Tichri est et doit être une période de questionnement de nous-même, de nos actions, de nos comportements, de nos idées reçues. Elle doit aussi nous permettre de questionner le monde qui nous entoure, de prendre position, d’articuler nos critiques et nos oppositions à ce qui peut nous révolter en lui. Et que cette remise en question ait pour but de faire émerger une pensée libre, émancipée, participant de l’avancée de l’être humain sur la voie du Tikkoun Olam, l’ère à construire de paix, de justice sociale et environnementale.

Comment ?

  • En allumant 2 bougies chacun des deux soirs, Rosh Hachana est le « shabbat des shabbats »
  • En prenant des repas festifs comprenant des plats doux et sucrés : on mange de la Hallah, traditionnellement ronde et que l’on trempe dans le miel pour exprimer le souhait d’une année douce. On y trempe également des quartiers de pommes, rondes comme l’année et son renouvellement. Il est aussi de coutume de consommer des parties de la tête d’un poisson ou d’un mouton et d’éviter les aliments amers.
  • En sonnant le shoffar les deux matins : Roch Hachana est aussi appelé « Yom Hazikaron » : « Le jour du souvenir » et également « Yom Teroua » : « Le jour de la sonnerie ». La sonnerie est une invitation à la communauté à se réunir, se souvenir, méditer.
  • En pratiquant le Tachlikh : le premier jour de Rosh Hachana nous allons prêt d’un point d’eau (rivière, étang, océan) et nous y « vidons nos poches » sous la forme de miettes de pain, censés représenter les erreurs de l’année passée, pour recommencer une année à neuf.

Shofar

Une vidéo pour vous souhaiter Shana Tova ...

…. avec une vidéo vieille de 10 ans, qui nous fait toujours aujourd’hui !