Près de 70 ans après le discours de réception du prix Nobel d’Albert Camus dans lequel il évoque la responsabilité de l’écrivain, la prise de position de David Grossman face à Gaza interroge. En employant récemment le terme « génocide », l’écrivain israélien exprime une douleur profonde mais suscite le malaise et un débat sur la justesse des mots. Car l’écrivain, entre compassion et rigueur, demeure dépositaire de la vérité.