Pourquoi nous, les ashkénazes, sommes les meilleurs et les plus intelligents

Terriblement prétentieux, vraiment arrogant, vaguement raciste, comme  titre. Oui, on sait. Et tout ce qui suit est également politiquement incorrect. On ne vante pas la supériorité d’un groupe ethnique ou d’un peuple.

D’ailleurs, qu’est-ce que cela veut dire « les Ashkénazes* sont plus intelligents que les autres » ? Qu’il n’y a pas d’imbéciles parmi nous ? Allons donc, il suffit de voir votre voisin, celui qui n’a pas la même opinion que vous sur M. Netanyahou.

Oui mais, globalement… Alors là, attention : racisme, race supérieure, peuple élu… Vous cherchez à provoquer un pogrome ou quoi ? Oui, mais si c’est vrai ? Qui prétend cela, d’abord ? Rien de moins qu’un essai universitaire** rédigé par quatre bio-éthiciens renommés et qui, d’après leurs noms, ne sont même pas tous juifs. Ah !

Et que dit donc cet ouvrage « De la chance au choix : génétique et justice » ? Eh bien, entre autres, que les Ashkénazes ont un quotient intellectuel (QI) supérieur à la moyenne du reste de l’humanité. Tel quel.

Ce qui est au demeurant vérifiable par l’histoire récente. Par exemple, dans tous les pays d’Europe centrale où existaient des communautés juives avant la Seconde Guerre mondiale, les Ashkénazes étaient surreprésentés parmi les élites.

On ne va pas s’attarder pour ne pas accroître l’humiliation générale, un seul chiffre suffira : bien que nous ne représentions que 0,27% de la population mondiale, nous trustons quand même près de 30% des Prix Nobel…

Et par quoi se manifeste cette supériorité ? Selon les tests scientifiques, par des performances dans les domaines mathématiques, scientifiques et logiques (et, bien sûr, journalistiques. NDLR). Par contre, nous sommes médiocres dans les épreuves de repérage dans l’espace.

Et, bien que cela n’ait pas été démontré scientifiquement, on peut aussi s’avancer à dire que les Ashkénazes sont limite nuls dans des sports comme le lancer de fléchettes, le crachage de noyaux ou les championnats d’absorption de bière.

 

Le pourquoi du comment

Maintenant, la question à 1.000 € : pourquoi les Ashkénazes sont-ils si bien ? Les facteurs sont bien sûr multiples, mais la plupart d’entre eux tiennent à un processus de sélection de certaines qualités.

En fait, depuis le début du Moyen Age, les Juifs vivant dans  l’Europe chrétienne étaient cantonnés aux métiers du commerce ou de la banque. Et donc, empêchés de développer la force physique nécessaire pour pousser la charrue, ils se sont rabattus sur le calcul.

Expulsés de pays en pays, ils sont devenus polyglottes. Isolés dans des ghettos, ils ont accru leur amour de l’étude. Vivant dans un présent misérable, ils ont cultivé la transmission de leur passé glorieux et l’espérance en un futur meilleur.

Ajoutez-y la valorisation systématique de l’éducation, un penchant avéré pour la discussion, l’étude de la musique et quelques autres bricoles, comme la passion des échecs, et vous obtenez des gens dont le totem est « Ashkénaze futé ».

Dit autrement, plus on est persécuté, plus on devient intelligent. Et, ça, c’est tout de même triste. En plus, c’est cher payé, le point de QI, non ? Est-ce qu’à partir de maintenant, on  ne pourrait pas être un peu plus plus bêtes et un rien plus heureux, comme tout le monde ?  

**Pour nos lecteurs non juifs, en simplifiant avec outrance : les Ashkénazes sont les Juifs d’Europe occidentale, centrale et orientale. Et les Sépharades sont les Juifs de l’Europe du sud, du pourtour de la Méditerranée, du Moyen Orient etc.

**A. BuchananD. W. BrockN. DanielsD. Wikler : « From Chance to Choice: Genetics & Justice » Cambridge University (2000)

Écrit par : Ouri Wesoly

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Historienne spécialiste de la Shoah, directrice de recherche honoraire au CNRS et vice-présidente du Conseil supérieur des archives depuis 2019,
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