Abigail Assor, La nuit de David, roman, Gallimard, 179 p.

Henri Raczymow
Je lis, tu lis, ils écrivent par Henri Raczymow
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Deux enfants, Olive et David, complices, gémellaires. Ils s’inventent des rites nocturnes, autour du coffre à déguisements, et on ne sait au début s’ils sont féériques ou mortifères. Cela se passe dans leur chambre, à minuit. Il faut mettre le réveil pour être au rendez-vous. Mais ce ne sont pas ces jeux nocturnes qui dominent, vingt ans plus tard, dans le souvenir de la narratrice. . Ce sont plutôt les crises de David, ses hurlements. Comme elle l’avoue, Olive « l’aimait irrémédiablement ». Rien n’apaise David, sinon de jouer au train. David prétend que plus tard, il sera un train. On consulte un psychiatre : rien d’alarmant…

Tout cela devait mal finir, c’était fatal. Bel art du suspens chez Abigail Assor. Un univers tout à la fois bourgeois, étrange et dérangeant.

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