Regard.Ez-Vous !

Joel Kotek
Je n’aimerais pas être à la place des responsables du Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX) (auto) condamnés à rechercher en vain la quadrature du cercle. Comment combattre, en effet, le racisme tout en évitant d’évoquer l’antisémitisme ? Étonnant si l’on songe que le MRAX fut créé par des rescapés de la Shoah ; bien moins compte tenu de la réalité de cette judéophobie arabo-musulmane que ses dirigeants s’échinent à ignorer.
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Le « A ». de l’acronyme MRAX ne figure plus pour « Antisémitisme », mais plutôt pour « Amnésie ». Pour preuve, l’oubli de l’antisémitisme dans la nouvelle campagne de sensibilisation du MRAX contre les discriminations, au contraire, comme il se doit, de l’islamophobie du sexisme, du « validisme », de la transphobie, de l’homophobie et de l’antimigrantisme. C’est Nemmouche qui doit rire dans sa cellule.

Je n’aimerais pas plus être à la place d’Esther Kouaban, la directrice de ladite organisation du fait de son incapacité à reconnaître sa terrible bourde ! Sa réponse à la députée Viviane Teitelbaum est d’une candeur à tout le moins désarmante. « Non », écrit-elle, ce n’était pas « un oubli de notre part. Quand on a lancé l’appel pour la campagne, nous n’avons reçu aucun témoignage de personne juive qui avait été victime de discrimination. (…) Dans les critères de l’appel, on avait aussi fait figurer l’antiromisme, l’agisme et la grossophobie et on n’a pas eu de réponse dans ce sens et on a bâti la campagne en fonction des réponses reçues ». Et de conclure « qu’il a aussi fallu faire des choix ». Cela, on l’avait bien compris. Qu’ajouterais-je sinon que je désolé pour les gros, les Roms, les vieux et aussi, avouons-le, pour tous ces Juifs pleurnichards qui nous lisent.

Je n’aimerais pas être à la place de Manuel Abramowicz, ce professeur en Haute École qui, dans un post sur Facebook, envisage ni plus ni moins, l’hypothèse d’une destruction brutale du seul Etat juif de la planète.  Car, nous dit-il, « on a vraiment tout essayé pour mettre cet Etat dans le droit chemin et ce, y compris par le (…) terrorisme » (SIC). Mais rien n’y a fait : « Malgré le soutien de l’ex-Bloc soviétique et de tous les pays arabes (…), la mobilisation des mouvements sociaux (…) rien n’a fonctionné pour mettre au pas Israël. (…) Il reste deux solutions : 1) Son anéantissement par l’arme nucléaire. 2) le BDS ». Et notre humaniste d’écarter in fine l’hypothèse nucléaire. Pourquoi ? D’abord parce que cela « équivaudrait à un génocide » (ben, voyons !), ensuite parce qu’« aucun Etat ou groupe terroriste palestinien en a les moyens actuellement »  (OUF !), ensuite, parce que « tous les nonsionistes, antisionistes, asionistes, sionistes démocrates… seraient évidemment contre ». Là, on est vraiment rassuré.

Question naïve à l’apprenti artificier : le Hamas et le Hezbollah ont-ils vraiment tout essayé, nonobstant le terrorisme, pour assurer la paix des Braves avec l’entité sioniste ? Israël qui a évacué le Sinaï, Gaza, le Sud Liban et qui accueille un parti arabe dans son gouvernement est-il vraiment le seul Etat de cette planète qui devrait être, au pire, atomisé et, au mieux, l’objet d’un boycott intégral ? C’est sûr, j’aimerais suivre les cours de cet intellectuel de basse-cour !

Je n’aimerais pas plus être à la place de Zemmour, un autre de ces Juifs de Troisième type. Le voilà, en bon israélite honteux de l’ancien temps, condamné à se montrer plus catholique que le Pape et plus raciste que le Père Le Pen. Notre défenseur de Maurras et de Pétain ne sait-il pas que son bon Maréchal décida non seulement de promulguer en dehors de toutes pressions allemandes un statut des Juifs mais encore d’en aggraver personnellement la teneur ? C’est à sa demande que ce statut en vint à viser tous les Juifs, étrangers comme français, alors que le projet initial prévoyait d’épargner les descendants de Juifs nés français ou naturalisés avant 1860. Parenthèse, cher Eric, tu portes un prénom (Eirikr) qui n’est pas français mais viking du nom de ces barbares païens qui saccagèrent ta chère France catholique.

Je n’aimerais pas plus être à la place du Parti du travail de Belgique (PTB) qui, en bon parti maoïste condamne logiquement le capitalisme tandis que la Chine s’affirme chaque jour davantage comme l’avenir du capitalisme carnassier. Alors que 600 millions de Chinois vivent avec moins de 130 € par mois, 1% de la population chinoise détient 31% de la richesse nationale. Résumons, le capitalisme occidental, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ; le communisme chinois c’est exactement le contraire.

Je n’aimerais pas plus être à la place de ces Ecolos bruxellois qui pour s’assurer la mainmise sur la Région bruxelloise se sont condamnés à courtiser l’électorat musulman le plus rétrograde, bref à soutenir, ici, l’abattage rituel et là, le port du voile, symbole par excellence de l’inégalité hommes femmes. Si la femme est l’avenir de l’Homme occidental, pour ces progressistes-là, le taliban est assurément celui de la femme musulmane.

Je n’aimerais pas plus être à la place de ces historiens pressentis pour statuer sur le monument de Zedelgem comme s’il s’agissait d’un problème d’histoire et non d’une question exclusivement politique. Chers collègues, combien de vos minutes précieuses vous seront-ils nécessaires pour discuter de l’opportunité d’un monument célébrant le combat des Waffen SS contre le judéo-bolchévisme ? Une minute ? Deux minutes ?

Enfin, je n’aimerais pas plus être à la place de ces nombreux Juifs qui tout en soutenant le CCLJ et ses combats rechignent à s’acquitter de leur abonnement. Si votre mensuel préféré venait à disparaître qui donc défendrait vos idées : Manuel Abramowicz, Eric Zemmour, Michel Collon, Esther Kouaban, Jean Doute ? Abonnez vos enfants, parents ou amis à Regards.  C’est un must !

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