Né à Bruxelles en 1946 de parents rescapés de la Shoah, Henri Gutman appartient à la génération « né après ». Il a grandi dans l’ombre de la Shoah. Cette singularité peu enviable que partageait toute une génération de Juifs ne l’a pas empêché de reprendre à son tour le flambeau communautaire que lui ont transmis ses aînés. Il deviendra dès son adolescence un militant dans l’âme, un militant de la cause juive.
Actif dans un mouvement de jeunesse sioniste de gauche, il rejoint très naturellement l’Union des étudiants juifs de Belgique (UEJB) où il devient un des piliers durant la fin des années 1960. Comme de nombreux jeunes Juifs à la fibre militante, c’est dans ce contexte qu’il rencontre David Susskind, alors président du CCLJ.
Des manifestations de solidarité à Israël en 1967 à son engagement actif pour la libération des Juifs d’URSS, en passant par la campagne de soutien à Israël durant la guerre du Kippour en 1973 pour laquelle il confectionnera dans les locaux du CCLJ la fameuse bannière rouge et blanc « Israël, je t’aime », Henri Gutman s’efforce d’agir.
Comme de nombreux militants du CCLJ, être juif, cela signifie agir même si cela s’appuie sur une réflexion intense. Il siègera pendant de nombreuses années au conseil d’administration du CCLJ avant d’en devenir le président. Cette organisation, c’est évidemment sa maison, sa conception de l’identité juive. En bon visionnaire du monde juif, il a toujours pensé qu’un CCLJ actif et fort ne peut s’épanouir que dans une communauté juive où la vie communautaire est intense et marquée par la diversité. C’est ce qui le pousse à s’investir avec le même dynamisme au Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) et à la Fondation du Judaïsme de Belgique.
Lorsqu’il a présidé le CCLJ, Henri Gutman a fait entrer cette organisation juive venant de fêter ses 50 ans dans l’ère connectée 2.0. Il a pris un soin tout particulier à faire en sorte que le CCLJ ait un site internet performant, une présence sur les réseaux sociaux et même une émission hebdomadaire sur Radio Judaïca. Au-delà de la com’, il y avait aussi le contenu. C’est sous sa présidence que le programme d’éducation à la citoyenneté « La haine, je dis non ! » s’est considérablement développé. Il a également participé aux différents voyages en Israël à la rencontre des acteurs du camp de la paix et il n’a jamais hésité à impliquer le CCLJ dans la défense des migrants, la lutte contre l’extrême droite et la défense de la laïcité.
Henri Gutman aimait le yiddish qu’il parlait couramment et qu’il lisait sans difficulté. Il était d’ailleurs un des rares Juifs bruxellois laïques à lire Lemaan Teida, une feuille de chou communautaire anversoise orthodoxe publiée en yiddish. En fait, Henri Gutman appartient à cette catégorie en voie de disparition des dirigeants juifs parlant le yiddish. Et comme tous ces dirigeants, il ne pouvait imaginer un seul instant ne pas s’impliquer pour la cause juive. Être juif, c’est penser et agir pour le peuple juif. Ce qu’a fait Henri Gutman tout au long de sa vie.
Au nom du CCLJ, nous présentons nos plus sincères condoléances à son épouse Michèle, sa fille Laura, ses fils David et Samy ainsi qu’à sa famille et ses proches.
Henri Gutman que j’ai eu la chance de connaître , dans ma vie professionnelle, laissera le souvenir d’un honnête homme. J’ai beaucoup appris à son contact. Mes condoléances à sa famille.
MES PLUS SINCERES CONDOLEANCES A SA FAMILLE.
Je présente mes sincères condoléances à la famille d’Henri et espère qu’elle trouvera le courage nécessaire pour surmonter cette difficile épreuve
Toutes mes condoléances à ses proches.
Mes plus sincères condoléances
” Merci, Philippe. J’espère que le conflit ne s’étendra pas aux Communautés en Belgique” ,voilà le SMS qu’Henri m’envoyait le Mardi 10 octobre. Nous nous sommes connus chez GB entre 1994 et 1998, lui à la direction des achats du food et moi à celle du non food. Nous avons toujours eu d’excellents contacts même après nos départs en retraite. Toute ma sympathie va vers les siens.
Henri Gutman et moi étions collègues chez GB à la direction des achats entre 1994 et 1998. Un excellent collègue, nous avons gardé des contacts après notre départ en retraite et le dernier remonte au mardi 10 octobre : un SMS avec ces quelques mots : ” J’espère que le conflit ne s’étendra pas aux communautés en Belgique ” . Ma sympathie va vers les siens.
MES PLUS SINCERES CONDOLEANCES A SA FAMILLE.
J’ai connu Henri dans notre jeunesse, avant même l’univ,par des amis communs. Puis je crois que sa fille et mon fils ont fait en même temps leur bar mitzva au centre culturel d’Uccle. C’était un chouette gars. Toutes mes condoléances à sa famille.
Je suis consterné de ne lire que 9 commentaires suite au décès du président Gutman.
Il méritait mieux que cela de la part des nombreux militants du CCLJ.
Preuve en est que dans notre communauté vous êtes vite oublié ou jeté comme un vulgaire kleenex lorsque l on a plus besoin de vous.
U n ancien collègue d’Henri
Cette remarque vaut aussi pour l’unique commentaire suite au décès de René de Lathouwer z”l.
HENRI GUTMAN etait un grand homme, un pilier de notre communauter – un exemple.
Sa generosite et son intelligence le rendaient exceptionnel.
Il a ete un des meilleur president pour le CCLJ, il meriterait que Regard lui consacre un dossier entier, pourquoi n est ce pas encore fait?
Pourquoi n est il pas fait MENCH de l annee?