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Edition Regards : 1112

16
Sara Netanyahou, reine déchue d’Israël
Les révélations glaçantes sur l’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahou se succèdent : personnalité instable, narcissique et autoritaire, déjà condamnée pour harcèlement.
Frédérique Schillo
8
Un Juif est un Juif
Les pavés de la mémoire sont de petits cubes en métal placés à même le trottoir devant une maison où des résistants ou des Juifs, déportés ou assassinés par les nazis, ont vécu dans les années 1940. Il s’agit de montrer le souvenir et c’est un artiste allemand, Gunter Demnig, qui en est à l’origine. À Bruxelles, lorsqu’on en installe, il est de coutume que des autorités communales et des élèves d’écoles communales situées à proximité soient présents, et que la cérémonie soit l’occasion d’un travail sur l’Histoire pour ces élèves et leurs condisciples, comme cela s’est fait à Molenbeek-Saint-Jean.
Daniel Rodenstein
5
Distorsions de mémoire en Pologne
L’historien polonais Jan Grabowski a publié une importante étude sur les distorsions de l’histoire de la Shoah en Pologne visant à minimiser, omettre, voire nier certains faits historiques ; notamment ceux qui remettent en question l’image d’une Pologne victime, martyre et héroïque, peuplée de Justes ayant sauvé les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Roland Baumann
3
Le rapport décevant du Groupe des Sages sur la SNCB et les déportations sous l’Occupation
Le 17 janvier dernier, un Groupe de Sages a rendu des recommandations au gouvernement fédéral sur les suites politiques, administratives et juridiques à donner aux conclusions de l’étude du CegeSoma (Centre d’Étude Guerre et Société) sur le rôle des chemins de fer belges (SNCB) dans les déportations durant la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Bien qu’il reconnaisse explicitement la responsabilité historique et collective de la SNCB et des autorités belges, le Groupe des Sages ne recommande pas d’indemnisations, ni des victimes ni de leurs ayants droit. Une décision aussi incompréhensible que regrettable.
Nicolas Zomersztajn
7
Se relever du 7 octobre avec Peggy Sastre
Philosophes, écrivains, artistes, rabbins, chacun a son angle de vue pour aborder le sujet, mais le déchirement, la sensation du sol se dérobant sous les pieds, est commune. À son tour, la journaliste Peggy Sastre a signé un ouvrage très personnel et très réfléchi autour du cataclysme qu’a représenté pour elle le pogrom du 7 octobre. Un combat pour la raison quand l’émotion nous écrase.
Sarah Borensztein
18
Ce qu’est un génocide, ce qu’il n’est pas
Bien avant que la notion de génocide soit invoquée pour qualifier la situation dramatique à Gaza, des historiens et des juristes ont plaidé en faveur d’une définition plus restrictive du concept de génocide, plutôt que d’une interprétation juridique trop large susceptible de s’appliquer à n’importe quel conflit et de diluer ainsi sa signification et sa singularité.
Nicolas Zomersztajn
6
Nommer le 7 octobre, ou la guerre des mots
Quinze mois après l’attaque du Hamas et le début de la guerre qui s’en est suivie, une dynamique de polarisation nourrie par le confusionnisme plane sur les discussions, dans un contexte discursif où le mot « génocide » fait office de frontière mentale.
Alejo Steimberg
21
La guerre de Gaza est-elle finie ?
Le bloc-notes d’Élie Barnavi Enfin, un rayon de lumière dans la longue nuit commencée voici quinze moins, ce Shabbat de sinistre mémoire du 7 octobre 2023 : le dimanche 19 janvier dans l’après-midi, trois jeunes femmes, Emily Damari, Romi Gonen et Doron Steibrecher, ont été remises par leurs geôliers du Hamas à la Croix-Rouge, puis ramenées chez elles, en Israël. Une indescriptible explosion de joie collective les a accueillies.
Elie Barnavi
17
Une tragédie chorégraphiée : entre cynisme et espoir fragile
L’Humeur de Joël Kotek Confortablement installé sur mon canapé, je suis envahi par une déferlante d’émotions contradictoires. D’un côté, les images poignantes de la libération des otages israéliennes me bouleversent ; de l’autre, celles des 200 prisonniers palestiniens, dont des terroristes responsables d’attentats, relâchés en échange, suscitent en moi une profonde amertume.
Joel Kotek